Proposer une devise
"Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la miséricorde suffit." Albert Camus// "La vérité jaillira de l'apparente injustice." Albert Camus - la peste// "J'appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l'intarissable espérance." Jacques Berque// « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère. Terme faux, venimeux même qui vient du mot 'barbare'. Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom? ne pas parler du 'Tamazirt', la langue, et d''Amazir', ce mot qui représente à la fois le lopin de terre, le pays et l'homme libre ? » Kateb Yacine// "le français est notre butin de guerre" Kateb Yacine.// "Primum non nocere" (d'abord ne pas nuire) Serment d'Hippocrate// " Rerum cognoscere causas" (heureux celui qui peut pénétrer le fond des choses) Virgile.// "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" Albert Camus.Sommaire
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D'Algérie-Djezaïr
Le MOUVEMENT D’Algérie-Djezaïr vient d’être officialisé par plus d’une centaine de membres fondateurs résidant dans le monde entier, ce 22 juin 2008 à Saint Denis (Paris - France). Il est ouvert à toutes celles et ceux qui voudront le rejoindre, natifs d'Algérie, et leurs descendants.ORGANISATION
Elle est démocratique, c'est-à-dire horizontale, sans centralisme, et sans direction. Les décisions essentielles doivent être conformes à l’esprit du Texte Fondateur. Elles sont prises après larges consultations, où tous les membres donnent leurs opinions. Les règles internes sont arrêtées par les "adhérents". Pas de cotisations. Les groupes et le Mouvement trouvent les moyens de faire aboutir leurs actions.Arthur Rimbaud - "Jugurtha" 1869
magnifique poème
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Nascitur Arabiis ingens in collibus infans, Et dixit levis aura: «Nepos est ille Jugurthae. » Fugit pauca dies ex quo surrexit in auras, Qui mox Arabiae genti patriaeque Jugurtha Ipse futurus erat, quum visa parentibus umbra Attonitis, puerum super, ipsius umbra Jugurthae, Et vitam narrare suam, fatumque referre: «O patria! o nostro tellus defensa labore!» Et paulum zephyro vox interrupta silebat, «Roma, prius multi sedes impura latronis, Ruperat angustos muros, effusaque circum, Vicinas scelerata sibi constrinxerat oras: Fortibus hinc orbem fuerat complexa lacertis, Reddideratque suum! multae depellere gentes Nolebant fatale jugum: quaeque arma parassent Nequidquam patria pro libertate cruorem Fundere certabant: ingentior objice Roma Frangebat populos, quum non acceperat urbes ! » Nascitur Arabiis ingens in collibus infans, Et dixit levis aura: «Nepos est ille Jugurthae! «Ipse diu hanc plebem generosas volvere mentes Credideram: sed quum propius discernere gentem Jam juveni licuit, magnum sub pectore vulnus Ingenti patuit!. . . - dirum per membra venenum, Auri sacra fames, influxerat. . . omnis in armis Viserat. . . - urbs meretrix toto regnabat in orbe! - Ille ego reginae statui contendere Romae; Despexi populum, totus cui paruit orbis!. . .» Nascitur Arabiis ingens in collibus infans, Et dixit levis aura: «Nepos est ille Jugurthae! «Nam quum consiliis sese immiscere Jugurthae Roma aggressa fuit, sensim sensimque latente Captatura dolo patriam, impendentia vincla Conscius adspexi, statuique resistere Romae, Ima laborantis cognoscens vulnera cordis! O vulgus sublime! viri! plebecula sancta! Illa, ferox mundi late regina decusque, Illa meis jacuit, jacuit terra ebria donis! O quantum Numidae Romanam risimus urbem! - Ille ferus cuncto volitabat in ore Jugurtha: Nullus erat, Numidus qui contra surgere posset!» Nascitur Arabiis ingens in collibus infans, Et dixit levis aura: «Nepos est ille Jugurthae! «Ille ego romanos aditus Urbemque vocatus |
Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra : Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha... Du second Jugurtha de ces peuples ardents, Les premiers jours fuyaient à peine à l’Occident, Quand devant ses parents, fantôme terrifiant, L’ombre de Jugurtha, penchée sur leur enfant, Se mit à raconter sa vie et son malheur : ‘’O patrie ! O la terre où brilla ma valeur !’’ Et la voix se perdait dans les soupirs du vent. ‘’Rome, cet antre impur, ramassis de brigands, Echappée dès l’abord de ses murs qu’elle bouscule, Rome la scélérate, entre ses tentacules Etouffait ses voisins et, à la fin, sur tout Etendait son empire ! Bien souvent, sous le joug On pliait. Quelquefois, les peuples révoltés Rivalisaient d’ardeur et, pour la liberté, Versaient leur sang. En vain ! Rome, que rien n’arrête, Savait exterminer ceux qui lui tenaient tête !....’’ Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra : Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha... ‘’De cette Rome, enfant, j’avais cru l’âme pure. Quand je pus discerner un peu mieux sa figure, A son flanc souverain, je vie la plaie profonde !... La soif sacrée de l’or coulait, venin immonde, Répandu dans son sang, dans son corps tout couvert D’armes ! Et une putain régnait sur l’Univers ! A cette reine, moi, j’ai déclaré la guerre, J’ai défié les Romains sous qui tremblait la terre !....’’ Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra : Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha... ‘’Lorsque dans les conseils du roi de Numidie, Rome s’insinua, et, par ses perfidies, Allait nous enchaîner, j’aperçus le danger Et décidai de faire échouer ses projets, Sachant bien qu’elle plaie torturait ses entrailles ! O peuple de héros ! O gloire des batailles ! Rome, reine du monde et qui semait la mort, Se traînait à mes pieds, se vautrait, ivre d’or ! Ah, oui ! Nous avons ri de Rome la Goulue ! D’un certain Jugurtha on parlait tant et plus, Auquel nul, en effet, n’aurait pu résister !’’ Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra : Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha... ‘’Mandé par les Romains, jusque dans leur Cité, |
Sustinui penetrare, Nomas! - frontique superbae Injeci colaphum, veneliaque agmina tempsi!. . . - Oblita hic tandem populus surrexit ad arma: Haud ego projeci gladios: mihi nulla triumphi Spes erat: At saltem potui contendere Romae! Objeci fluvios, objeci saxa catervis Romulidum; Lybicis nunc colluctantur arenis, Nunc posita expugnant sublimi in culmine castra: Saepe meos fuso tinxerunt sanguine campos. . . - Atque hostem insueti tandem stupuere tenarem!. . .» Nascitur Arabiis ingens in collibus infans, Et dixit levis aura: «Nepos est ille Jugurthae! «. . .Forsan et hostiles vicissem denique turmas. . . Perfidia at Bocchi. . . - Quid vero plura revolvam? Contentus patriam et regni fastigia liqui, Contentus colapho Romam signasse rebelli!. . . - At novus Arabii victor nunc imperat oris Gallia!. . . Tu, fili, si qua fata aspera rumpas, Ultor eris patriae. . . gentes, capite arma, subactae! Prisca reviviscat domito sub pectore virtus!. . . O gladios torquete iterum, memoresque Jugurthae, Pellite victores, patria libate cruorem!. . . O utinam Arabii surgant in bella leones, Hostiles lacerent ultrici dente catervas! - Et tu! cresce, puer, faveat fortuna labori, Nec dein Arabiis insultet Gallicus oris!. . .» - Atque puer ridens gladio ludebat adunco!. . . Napoleo! proh! Napoleo! novus ille Jugurtha Vincitur: indigno devictus carcere languet. . . Ecce Jugurtha viro rursus consurgit in umbris Et tales placido demurmurat ore loquelas: «Cede novo, tu, nate, Deo! jam linque querelas: Nunc aetas melior surgit!. . . - tua vincula solvet Gallia: et Arabiam, Gallo dominante, videbis Laetitiam: accipies generosae foedera gentis. . . - His et immensa magnus tellure, sacerdos Justitiae fideique!. . . - patrem tu corde Jugurtham Dilige, et illius semper reminiscere sortem: «Ille tibi Arabii genius nam littoris extat!. . .» |
Moi, Numide, j’entrai ! Bravant son front royal, J’envoyai une gifle à ses troupes vénales !... Ce peuple enfin reprit ses armes délaissées : Je levai mon épée. Sans l’espoir insensé De triompher. Mais Rome était mise à l’épreuve ! Aux légions j’opposai mes rochers et mes fleuves. Les Romains en Libye se battent dans les sables. Ils doivent prendre ailleurs des forts presqu’imprenables : De leur sang, hébétés, ils voient rougir nos champs, Vingt fois, sans concevoir pareil acharnement !’’ Dans les monts d’Algérie, sa race renaîtra : Le vent a dit le nom d’un nouveau Jugurtha... ‘’Qui sait si je n’aurai remporté la victoire ? Mais ce fourbe Bocchus... Et voilà mon histoire. J’ai quitté sans regrets ma cour et mon royaume : Le souffle du rebelle était au front de Rome ! Mais la France aujourd’hui règne su l’Algérie !... A son destin funeste arrachant la patrie. Venge-nous, mon enfant ! Aux urnes, foule esclave !... Que revive en vos coeur ardent des braves !... Chassez l’envahisseur ! Par l’épée de vos pères, Par mon nom, de son sang abreuvez notre terre !... O que de l’Algérie surgissent cent lions, Déchirant sous leurs crocs vengeurs les bataillons ! Que le ciel t’aide, enfant ! Et grandis vite en âge ! Trop longtemps le Français a souillé nos rivages !...’’ Et l’enfant en riant jouait avec un glaive !... II. Napoléon ! Hélas ! On a brisé le rêve Du second Jugurtha qui languit dans les chaînes... Alors, dans l’ombre, on, voit comme une forme humaine, Dont la bouche apaisée laisse tomber ces mots : ‘’Ne pleure plus, mon fils ! Cède au Dieu nouveau ! Voici des jours meilleurs ! Pardonné par la France, Acceptant à la fin sa généreuse alliance, Tu verras ’Algérie prospérer sous sa loi... Grand d’une terre immense, prêtre de notre droit, Conserve, avec la foi, le souvenir chéri Du nom de Jugurtha !...N’oublie jamais son sort : III. Car je suis le génie des rives d’Algérie !...’’ |
Merci Kamel de cet envoi et de ce partage.
Wagner
le 19.11.09 à 11:05
dans p/ cette histoire qui nous concerne.
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