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"Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la miséricorde suffit." Albert Camus// "La vérité jaillira de l'apparente injustice." Albert Camus - la peste// "J'appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l'intarissable espérance." Jacques Berque// « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère. Terme faux, venimeux même qui vient du mot 'barbare'. Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom? ne pas parler du 'Tamazirt', la langue, et d''Amazir', ce mot qui représente à la fois le lopin de terre, le pays et l'homme libre ? » Kateb Yacine// "le français est notre butin de guerre" Kateb Yacine.// "Primum non nocere" (d'abord ne pas nuire) Serment d'Hippocrate// " Rerum cognoscere causas" (heureux celui qui peut pénétrer le fond des choses) Virgile.// "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" Albert Camus.Sommaire
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Sud-Ouest du 08/02/2012
Mercredi 8 février 2012 à 06h00
Par ali idir, à alger
Les élites tentées par l'exil
algérie À six mois des législatives, alors que les émeutes se multiplient dans le pays, nombre de ministres et de hauts cadres préparent leur avenir… à l'étranger
Un vent de révolte souffle sur l'Algérie depuis plusieurs mois, entre manifestations (ici des ouvriers de l'industrie, le 26 décembre à Alger), émeutes et immolations par le feu.
Un vent de révolte souffle sur l'Algérie depuis plusieurs mois, entre manifestations (ici des ouvriers de l'industrie, le 26 décembre à Alger), émeutes et immolations par le feu. (photo F. batiche/afp)
Asix mois des législatives et à près de deux ans de la fin du troisième mandat du président Abdelaziz Bouteflika en 2014, des ministres de l'actuel gouvernement préparent déjà leur avenir… à l'étranger. Au moins six membres du gouvernement du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ont entamé il y a quelques semaines des démarches pour faciliter l'installation de leurs enfants dans des pays européens, notamment en France. Ici, le durcissement des lois sur l'immigration a rendu les conditions d'accueil et d'installation des étrangers plus difficiles. Ces ministres multiplient les interventions pour obtenir des visas d'études - en particulier à leurs enfants - auprès des ambassades des pays européens, particulièrement ceux avec lesquels l'Algérie entretient d'importantes relations économiques, à savoir la France, l'Italie, le Portugal et l'Espagne.
Ces hauts responsables cherchent à sécuriser l'avenir de leurs enfants à l'étranger en les aidant à quitter l'Algérie, un pays instable politiquement et dont l'avenir est plus que jamais incertain. L'économie locale dépend entièrement de l'exportation du pétrole et du gaz, deux richesses naturelles en voie d'épuisement.
Sur le plan sécuritaire, les émeutes sont devenues quotidiennes et le risque d'un embrasement « à la libyenne » préoccupe les décideurs.
En plus de ces perspectives sociales sombres, les législatives de mai prochain pourraient permettre aux islamistes de prendre le contrôle du Parlement et du gouvernement. Dans un contexte régional marqué par les révoltes arabes, le pouvoir algérien aura du mal à tricher pour éviter une victoire de l'opposition. Du coup, beaucoup de ministres devraient céder leur place après les législatives à de nouveaux arrivants qui feront partie d'un nouveau gouvernement. Contrairement aux années précédentes, les partants n'auront cette fois aucune garantie de reconversion ou de retour dans une nouvelle équipe. Un nouveau mandat de Bouteflika en 2014 semble en effet définitivement écarté. De nombreux ministres et hauts responsables civils et militaires craignent aussi des poursuites judiciaires pour des détournements de l'argent public. La course aux visas concerne aussi les hauts gradés de l'armée et des fonctionnaires de l'administration qui veulent fuir le pays.
L'expatriation, une habitude
En fait, ces ministres et hauts gradés qui cherchent à expatrier leurs familles ne font pas exception. Quand ils ne sont plus aux commandes, les hauts cadres de l'État algérien préfèrent majoritairement s'exiler et vivre à l'étranger, que ce soit en Europe ou dans les pays arabes. Sur près de 700 anciens ministres et premiers ministres qui se sont succédé aux différents gouvernements depuis l'indépendance, au moins 500 vivent à l'étranger, selon un rapport officiel établi en 2009. Hormis quelques exils forcés comme celui de l'ancien Premier ministre Abdelhamid Brahimi, tous les autres ont fait le choix volontaire d'aller vivre ailleurs, notamment en France, où ils possèdent des biens immobiliers.
Rares sont les anciens hauts responsables algériens qui restent vivre dans leur pays après avoir quitté le pouvoir. Et même durant leur règne, ils vivent dans des résidences d'État, à l'ouest d'Alger, complètement déconnectés de la réalité du pays.
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Wagner
le 23.02.12 à 10:36
dans r/ Lu dans la presse, du net surtout.
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