D'Algérie - Djezaïr
Mouvement de réconciliation

Sarkozy et les Harkis : service mimimum vous dis-je!

A suivre...

A Nice le 9 mars 2012

L’injonction incroyable de Sarkozy aux enfants de harkis : « Maintenant, pardonnez ! »

Non, monsieur le candidat, non monsieur le Président, vous n’avez pas tenu votre engagement du 31 mars 2007 de « reconnaître la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis en 1962 ».
Après être resté muet pendant 5 ans, dans un discours trompeur,    N. Sarkozy  reprend d’une autre façon les propos de J. Chirac  qui avait dit : « La France n’a pas pu sauver ses enfants ».Rien de nouveau sous le soleil ! Le compte n'y est pas.
Sarkozy cultive l’art de l’euphémisme : Dire «  les autorités de la république française ne se sont pas bien comportés » est une bien curieuse façon de qualifier et de minorer l’inaction de l’Etat français.
Sarkozy cultive l’art du mensonge : Dire « pour que vous puissiez pardonner, il faut que la république reconnaisse qu’il y a eu une injustice, une forme d’abandon » et oser ajouter « c’est fait » est un pur mensonge car  cette phrase n’a pas été prononcée   autrement que sous cette forme conditionnelle.
Nicolas Sarkozy cultive l’art de la manipulation et de la confusion : parler « d’injustice et de forme d’abandon » au lieu de parler  de « responsabilité dans l’abandon et les massacres » relève de la manipulation.
Nicolas Sarkozy cultive l’art de  la tromperie et de  l’endoctrinement : il se permet de qualifier par avance ce qu’ont subi les harkis et leur famille : «une injustice, une forme d’abandon ». Et si c’était autre chose ? Et si c’était un crime d’Etat ? Et si c’était de la non-assistance à personne en danger ? Et si c’était un crime contre «l' humanité » ?
N. Sarkozy cultive l’art du paternalisme : il termine son discours par « Maintenant, pardonnez,  parce que la république a besoin de vous ». Non monsieur Sarkozy,   les enfants de harkis n’ont pas d’injonction de cet ordre à recevoir de vous ; les enfants de harkis attendent  que vous  parliez de responsabilité de l’Etat, que vous parliez d’abandon (et non, malicieusement,  d’une « forme d’abandon », comme si ce n’en était pas vraiment un !). 
Nicolas Sarkozy cultive l’art de l’oubli : les enfants de harkis sont solidaires de ceux qui ont été massacrés, anciens harkis, membres des  familles de ceux qui sont arrivés en France : or  Sarkozy ne fait  aucune mention de la responsabilité de la France dans les massacres alors qu’il s’y était engagé  le 31 mars 2007.
Sarkozy est dans une logique de pardon alors que les familles de harkis sont dans une logique de justice, de vérité et de responsabilité.
La déclaration de Nice est une opération de communication électorale d'un candidat aux abois qui part désespérément à la chasse aux voix.
Extrait du discours de N. Sarkozy :
« 40 000 harkis se sont  réfugiés en France avec leurs familles. Ils ne furent pas accueillis avec la générosité  qu’ils étaient en droit d’attendre, d’un pays qui n’était pas le leur et auquel ils avaient tout sacrifié en lui restant fidèles.
Les harkis furent parqués dans des camps d’urgence, logés dans des baraquements, où ils furent littéralement oubliés. Les harkis ont le droit à ce respect,  ont le droit  à cette reconnaissance et ont le droit à ce que l’on leur dise qu’à l’époque les autorités de la république française ne se sont pas bien comportés à l’endroit de ceux qu’ils auraient dû protéger et qu’ils n’ont pas protégés.
Et  pour qu’au fond, vous-mêmes les descendants des harkis, puissiez pardonner ce qui est arrivé à vos parents, pour que vous puissiez pardonner,  il faut que la  république reconnaisse qu’il y a eu une  injustice, qu’il y a une forme d’abandon. C’est fait.  Maintenant, pardonnez,  parce que la république a besoin de vous » 

http://www.harki.net/article.php?id=659

Wagner le 10.03.12 à 12:31 dans p/ cette histoire qui nous concerne. - Lu 784 fois -
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