Proposer une devise
"Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la miséricorde suffit." Albert Camus// "La vérité jaillira de l'apparente injustice." Albert Camus - la peste// "J'appelle à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l'intarissable espérance." Jacques Berque// « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère. Terme faux, venimeux même qui vient du mot 'barbare'. Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom? ne pas parler du 'Tamazirt', la langue, et d''Amazir', ce mot qui représente à la fois le lopin de terre, le pays et l'homme libre ? » Kateb Yacine// "le français est notre butin de guerre" Kateb Yacine.// "Primum non nocere" (d'abord ne pas nuire) Serment d'Hippocrate// " Rerum cognoscere causas" (heureux celui qui peut pénétrer le fond des choses) Virgile.// "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" Albert Camus.Sommaire
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D'Algérie-Djezaïr
Le MOUVEMENT D’Algérie-Djezaïr vient d’être officialisé par plus d’une centaine de membres fondateurs résidant dans le monde entier, ce 22 juin 2008 à Saint Denis (Paris - France). Il est ouvert à toutes celles et ceux qui voudront le rejoindre, natifs d'Algérie, et leurs descendants.ORGANISATION
Elle est démocratique, c'est-à-dire horizontale, sans centralisme, et sans direction. Les décisions essentielles doivent être conformes à l’esprit du Texte Fondateur. Elles sont prises après larges consultations, où tous les membres donnent leurs opinions. Les règles internes sont arrêtées par les "adhérents". Pas de cotisations. Les groupes et le Mouvement trouvent les moyens de faire aboutir leurs actions."Hors la loi" ou l'expression de l'art du contorsionnisme mémoriel , intellectuel.
Revue de presse
Ce qui suit parmi les centaines d'articles paraissant (qu'en sera-t-il en septembre lors de la sortie en salle du film?) dans la foulée du festival de Cannes 2010, éclaire d'autant le chemin restant à parcourir pour que les plaies soient enfin cicatrisées.... LETTRE AU DÉPUTÉ LIONEL LUCA C’était prévisible que le film de Bouchareb ne récoltera que dalle! La grande et unique récompense qu’il mérite est celle de la reconnaissance du peuple algérien. Le mérite et les égards d’avoir transposé des réalités infalsifiables et amères là où il le fallait. D’ailleurs, les réactions épidermiques et le racisme exacerbé exhibé par certains milieux de nostalgiques et révisionnistes, attestent de l’importance d’une telle oeuvre et de la véracité des faits. Ce qui n’est pas de même pour ses anciennes productions. Autant qu’Indigènes, Cheb restent problématiques quant à l’approche historique et les rapports à la colonisation. Ils n’ont peut-être pas reçu le même traitement. Bouchareb corrige le tir avec Hors-la-loi. Droits de reproduction et de diffusion réservés (c) L'Expression L’ ARAPREM souhaite se situer en dehors des polémiques de politique politicienne qui ne font qu’aggraver le contentieux Franco/Algérien. Aussi, entre autres déclarations, Nous avons retenu celle qui nous semblait la plus susceptible de participer à la réconciliation des mémoires Rachid Bouchareb appelle les Pieds noirs à dépasser les clivages. Sa fiction « Hors la loi » dépasse le simple cadre du divertissement, de l’énigme et nous plonge dans une vision « historique » qui est très contestée par l’ensemble des associations de rapatriés d’ Algérie (Harkis et Pieds noirs) et de nombreux historiens. Son manque de précision historique et une déformation grossière de l’histoire nous interpelle, nous choque. Chacun a sa mémoire qu’il oppose à l’autre sans tenir compte des souffrances, des humiliations subies. On passe de la mémoire à l'histoire. Chacun a sa vérité, chacun a ses contraintes idéologiques, philosophiques, politiques, nationales. Les points de vue sont souvent contrastés voir opposés. On oppose le bon droit des uns, les droits de l'homme, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, le droit de vouloir vivre libre en oubliant simplement le droit naturel que chacun peut exiger, justifiant la force brutale de l'idéologie ou du fanatisme religieux sans tenir compte de la morale, de l'honneur, du coeur, de la raison. Rachid Bouchareb est Franco algérien, En avril 2007, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur[1]. Cela devrait l’amener à plus de réserves et de modérations et à davantage de retenues et d’esprit de conciliation. Qui mieux que lui peut participer à la réconciliation des mémoires. La seule manière de le faire c’est de rester en dehors de clivages idéologiques, la preuve : c’est que le PCF a apporté vendredi son soutien à Rachid Bouchareb, réalisateur du film "Hors la loi", et à la direction du festival de Cannes, en soulignant "le droit inaliénable à la liberté de création et d'opinions". Que certains à l’UMP en compétition avec le Front National s’indignent en traitant Rachid Bouchareb de négationniste et de vouloir falsifier l’histoire. Pour nous, il ne doit pas avoir de confrontation sur le dos de ceux qui ont subis les affres de l’histoire, victimes de la colonisation ou victimes d’une décolonisation mal préparée, mais plutôt une reconnaissance mutuelle et réciproque basée sur la compréhension des douleurs et des humiliations subies par les uns et les autres. Cela à partir du contexte historique de l’époque sans nier le besoin de liberté des peuples, poser le problème des responsabilités dans les massacres et les répressions. Dialoguer, débattre dans un climat serein pour une histoire apaisée, sans repentance ni amnésie. Ce film présenté au Festival de Cannes le 21 Mai, 2010 s'ouvre sur le massacre de milliers d'Algériens par l'armée française à Sétif le 8 mai 1945, il raconte l'histoire romancée de trois frères algériens rescapés du massacre, sur une période de plus de 35 ans. Rachid Bouchareb connaît mieux que quiconque, puisqu’il est réalisateur producteur et metteur en scène de cinéma et aussi scénariste, la force, l’impact, la puissance de l’image. L’émotion bouleverse au delà de la raison et peut faire et défaire une opinion publique, nous l’avons constaté lors de la guerre du Kosovo. Est ce le but recherché ? Le réalisateur a affirmé publiquement vouloir rétablir la vérité historique, puis ensuite, confronté à la réaction de certains lors de la manifestation de protestation contre le film qui s'est tenu le 21 Mai 2010 à Cannes et qui regroupait des anciens combattants d'Algérie, des associations de harkis et de pieds-noirs et des hommes politiques de l'UMP et du Front National, il déclare que son film est un fiction, un voyage dans l’histoire et le passé, une porte ouverte pour aller discuter plus largement, un film pour le public du monde entier. « Je souhaite que chacun puisse s'exprimer et parler de sa propre histoire, de ses propres blessures, et que le débat soit apaisé. Il faut crever l'abcès et aller enfin vers des choses positives ». Rachid Bouchareb poursuit : Il faut que le passé colonial soit débattu avec tout le monde ! Moi, j’encourage les pieds-noirs et les harkis à faire des films ! Mais je ne veux pas que Hors-la-loi soit un champ de bataille. ». Il aurait du y penser avant. Conclusion : Ce long-métrage, est-il une fiction classique telle que veut le faire croire Rachid Bouchareb qui raconte une histoire à partir de faits historiques ou bien un film de propagande à la gloire du FLN.. Comment croire ce qu’il prétend ? Alors qu’il récidive après son film Indigènes dans la perception de l’image négative du Pied noir, dans sa vision sectaire de l’histoire. Lire le texte du Film " Indigènes " De M. Maurice Eisenchteter, à Darois Le cinéma et l'histoire http://pagesperso-orange.fr/pnmohican/rachid_boucharef.htm Leurs sangs mêlés marqueront d'un sillon rouge le chemin qui ramènera la France à la table des vainqueurs. Quarante mille tombes vont jalonner cette patriotique et glorieuse épopée : 20 000 Tirailleurs ou Spahis musulmans, 20 000 encore Tirailleurs, Zouaves ou Spâhis, juifs ou chrétiens. C’est dans cet état d’esprit que nous aurions souhaités que rachid Boucharef s’inscrive et inspire son œuvre. A notre avis, Il se préoccupe plus de message idéologique que de réconciliation des mémoires c’est un film de propagande ouvertement anti-Français commandité par le pouvoir FLN et les adeptes de la repentance et de l’anticolonialisme primaire. La conséquence principale sera surtout de renforcer la haine de la France et des français auprès des populations issues de l'immigration, et d’activer les sentiments de dissensions. Le plus choquant, le plus scandaleux, c’est que ce film « Hors la loi » qui incontestablement est à la gloire du FLN soit une coproduction franco-algérienne, pour représenter l'Algérie au festival de Cannes de 2010 et, qu’il soit financé en grande partie par les fonds du ministère de la culture français. Le risque c’est que fort de ce label de production, ce qui n’est qu’une fiction soit compris comme étant une page réelle d’histoire. Pour que la mémoire ne soit pas à sens unique, qu'il n'y ait pas de bons martyrs et de mauvaises victimes que la paix et l'amitié entre les peuples perdurent, il ne faut pas justifier l'injustifiable, il faut admettre les erreurs du passé et condamné sans ambiguïté les atrocités commises d'où quelles proviennent. La réciprocité des reconnaissances est un gage de bonne foi, la règle, le ciment de la réconciliation des mémoires. La France et l'Algérie ont des liens tissés par une longue histoire commune qui a laissé des traces profondes dans chacun de nos peuples. On ne peut pas changer le passé, mais on peut réussir à modifier son avenir Cuers le 25 Mai 2010-05-26 Claude Garcia président de l’ ARAPREM Rachid Bouchareb fait parti de cet Islam politique voir lien : http://pagesperso-orange.fr/pnmohican/islam.htm L’islam politique : Constituée essentiellement de musulmans ou de non pratiquants d’origine musulmane issus du Maghreb qui ont une « revanche » à prendre sur l’ancienne puissance coloniale la France. Généralement, ce sont des intellectuels ou membres du showbiz, une minorité de parvenus grâce au pays qui les a accueillis, adoubés par une faune d’orientalistes qui tiennent un discours haineux et par la nomenklatura algérienne. Ils attisent la rancoeur, le ressentiment d’un mal être, aidés par une intelligentsia de nostalgiques révolutionnaires. Ce sont des enfants ou petits enfants de moudjahiddines qui cherchent à justifier l’engagement passé de leurs pères, combattants pour l’indépendance de l’ Algérie et qui, bien que celle-ci soit devenue indépendante, se sont exilés en France déçus par la révolution algérienne. Ils véhiculent une double haine en voulant culpabiliser la France et les Français sur leur passé colonial. Habités par la frustration de l’espérance trahie, ils veulent dans un combat idéologique exempter de toute responsabilité le pouvoir Algérien qui a imposé à son peuple, après 1962, sa dictature FLN confisquant leur liberté, les privant de tout espoir. La corruption et le bac chiche devenant pratiques d’état. POINTS DE VUE Pitié pour les pieds-noirs lundi 31 mai 2010, par Chantal Crabère Il est difficile d’assumer l’histoire, surtout quand elle est sombre, violente, quand il y a des exactions, des morts, des victimes civiles, des déportés. Nous héritons d’une histoire d’une patrie, la France qui a eu un grand empire colonial, à quel point cet héritage est lourd ! Des heures de gloire de cette histoire ne nous restent aujourd’hui que honte et blessures que d’aucuns, avec souvent beaucoup de parti pris, ne cessent de ressasser avec les idées de repentance perpétuelle. Quand cela finira-t-il ? Oui il eût été préférable que jamais nos ancêtres n’aient eu l’idée et la pratique de l’esclavage, oui il eût été préférable que nous n’eussions pas de colonies ni au Maghreb ni en Afrique noire, ni nulle part… Comme l’histoire nous serait plus douce aujourd’hui, nous aurions les mains propres, la conscience tranquille, mais il n’en est rien, et nous Français du XXIème siècle qu’y pouvons-nous ? La plupart d’entre nous ont été pour l’indépendance des pays colonisés, sans nous soucier à l’époque de qui étaient vraiment ces descendants de « colonisateurs ». Nous répétions à l’envi que : « tous ces pieds-noirs étaient riches, tous racistes et qu’au fond tout ce qui arrivait c’était de leur faute et qu’on allait mourir là bas à cause d’eux ». Monsieur Bouchareb revient sur cette idée de repentance en remettant, en première séquence de son film « Hors la loi », les terribles évènements de Sétif de 1945. Il pourrait faire, un jour, une enquête sur d’autres atrocités de l’Algérie, celles post-coloniales des années 1990 par exemple avec leurs 200.000 morts, parmi lesquels ces milliers de femmes assassinées par les islamistes ou bien, sur les agressions de 2001 de Hassi Messaoud qui malheureusement viennent de se reproduire, mais il préfère choisir les violences de la décolonisation. Pourquoi ce choix ? Cette séquence controversée pose questionnement. Quel objectif vise-t-il ? Quelles conséquences pour la société française d’aujourd’hui aura ce film algérien ? C’est une vraie qu’une question. Certainement il faut voir dans cet épisode des morts de Sétif le début du conflit que l’on appellera pudiquement les évènements d’Algérie, pour finir par les appeler guerre d’Algérie, car il y a bien eu une véritable guerre avec des combattants opposés. Les uns luttaient pour leur indépendance, on les nommait à l’époque rebelles ou hors la loi, les autres se trouvaient engagés pour défendre un pays qu’ils estimaient être le leur ou, pour les soldats de métropole, que le pouvoir politique en place leur demandait de protéger comme une terre française. Des jeunes continentaux sont morts pour cette défense-là, d’eux on parle si peu, si mal, comme s’ils étaient de mauvais morts. Ce qui est insupportable aujourd’hui c’est que nombreux sont ceux qui jugent encore de ces évènements avec le même parti pris qu’il y avait dans les années 50, 60, sans aucun recul. En simplifiant : puisque les Français d’Algérie étaient les descendants des colonisateurs de 1830, ils n’avaient rien à faire en Algérie, ils étaient tous riches, il fallait qu’ils partent. C’est globalement ce que nombre d’entre nous ont entendu et pensé dans ces années là, et c’est pourquoi la population pied-noir a été si mal accueillie, quand elle a dû choisir la valise, plutôt que le cercueil, et, que dire de l’accueil des harkis ? On a l’impression que l’on entretient volontairement les évènements d’Algérie, qu’on les ramène régulièrement sur le devant de la scène et que les choses sont aussi tendues, simplifiées, voire aussi simplistes, que dans les années 60. Il y a les bons et les mauvais morts. Les mauvais morts, les soldats morts en Algérie, les pieds-noirs assassinés, ceux-là n’ont eu que ce qu’ils méritaient et les bons morts sont les combattants de l’armée de libération, quelles que soient les exactions commises, ceux-là sont des héros absous d’office, même pour des atrocités semblables. Les choses sont-elles aussi simples et n’est-il pas possible aujourd’hui de nuancer tout cela un peu plus ? Dans quel esprit se situe le film de M Bouchareb ? Ne pas travestir la réalité ou la présenter de façon partielle, c’est ce qu’est venu demander le député Lionnel Luca dans l’émission de Taddeï du mardi 25 mai, mais seul Denis Tillinac a compris son propos, les autres en sont toujours au classement simpliste des bons et des mauvais, puisque la France, comme l’a rappelé avec véhémence Natacha Polony sous les hochements approbateurs de Stéphane Guillon, était la puissance coloniale. Oui, on a ordonné aux soldats de commettre en Algérie des atrocités, de pratiquer la torture, mais les armées du FLN n’ont-elles pas commis elles aussi des atrocités ? N’y a-t-il pas eu, après l’armistice, des meurtres pour obliger la population pied-noir à « dégager vite fait », ne s’est-on pas acharné à massacrer les harkis lâchés par l’armée française ? Le film parle-t-il de tous ces aspects ou est-il un film uniquement à charge ? Là est le fond du problème. Et s’il doit y avoir de la repentance, n’est-il pas temps de faire notre mea culpa, comme l’a demandé Denis Tillinac, nous, Français de métropole, et de nous excuser aussi de notre indifférence, de notre froideur, de la manière si peu chaleureuse dont nous avons accueilli quand ils sont arrivés en France, ces pieds-noirs, hommes, femmes et enfants, Français comme nous, gens souvent de condition très modeste, qui débarquaient sur les quais de Marseille ou d’ailleurs, avec leur valise, leurs souvenirs et leurs blessures, déportés et exilés qu’ils étaient. Chantal Crabère comme quoi....
1- lu dans L'Expression DZ.com du 26/05/2010: http://www.lexpressiondz.com/article/8/2010-05-26/769050.html
Lettre au député Lionel Luca:
«Vous faites honte à la vraie France»
Kheiredine BOUKHERISSA (*) - Mercredi 26 Mai 2010 - Page : 7
Bien que sur le plan du détail historiographique, il reste beaucoup à faire pour transposer la réalité toute entière à l’écran «made in fr», il n’en demeure pas moins qu’il a réussi son coup. Il est tout de même à féliciter pleinement pour ce succès. Sans pour autant oublier au passage, nos talentueux acteurs, égaux à eux-mêmes, et leurs prouesses magistrales. Ainsi que notre icône de l’image, la majestueuse Chafia Boudraâ, grande dans ses habits traditionnels. Elle représente merveilleusement cette étendue culture algérienne qui dérange outre-mer.
Cannes n’est en fait, au regard des résultats récents, qu’une vitrine de voyeuristes et de complexés qui s’assemblent chaque année pour honorer les leurs. Les Américains s’imposent par leurs talents inégalables et leurs intelligences, réduisant les pleurnichards du cinéma français aux recoins cannois. Pour pallier cette énième déconfiture, il fallait faire dans «l’originalité». Ce qui ne les a pas empêchés d’intégrer dans le lot une de leurs revendications du moment pour apaiser lesdites agitations révisionnistes. Des hommes et des dieux, témoigne de ce qu’ils considèrent comme tragédie de Tibhirine. Et c’est encore l’Algérie qui est mise en cause.
Un député UMP des Alpes-Maritimes, qui surgit de nulle part. Le député Lionel Luca, né en France et d’origine roumaine, se place à l’endroit qu’il ne fallait pas. Faute d’être un Gaulois de pure race, il prête allégeance, de par sa natalité sur le sol français à la politique française, et pis encore, à celle de Sarkozy. Très mauvais choix. Jusque-là, nous lui concédons sa totale intégration. L’exemple parfait de new français du futur. D’un père immigrant ayant eu le même sort que les indigènes de Bouchareb ont vécu, avec une différence notoire, c’est que son père a été incorporé dans la Légion étrangère pour combattre en Indochine (un autre pays colonisé par la France) après avoir massacré et jeté dans les gorges de Kherrata des milliers de familles innocentes durant les événements de mai 1945. Ce qui lui a valu la naturalisation, en 1958, récompense pour loyaux services. Ce monsieur défend l’indéfendable. Ignorant avéré des questions relatives à la colonisation, il s’ingère uniquement pour faire montre de loyauté envers ses politiques. Et c’est normal en ces temps qui courent...c’est dans l’air du temps.
Luca oublie dans son analyse acerbe et incohérente, que la colonisation représentait d’abord une spoliation, une expropriation, une agression au peuple algérien qui durait depuis 1830. La terre a été arrachée injustement (et si c’était vous?), les familles ont été disloquées injustement, le déracinement total, les lois scélérates, les exterminations (lisez Olivier Le Cour Grandmaison et les autres) puis l’émigration forcée que son père avait vécue...
Hormis certaines imperfections et détails sur les tueries de 1945, le film de Bouchareb mérite plus qu’un applaudissement. Il retrace une réalité incontournable qui n’a pas été exposée dans sa totalité sur des événements qui demeurent ancrés dans la mémoire de nos pères. Du moins ceux qui gardent encore les traces de ces massacres ignobles. S’il a omis de montrer les colons tués par les indigènes, c’est que la proportion était et demeure inégale. 102 pour 45.000 morts, faites le calcul et vous verrez que la colonisation avait pour un Français tué plus de 412 Algériens au minimum. Les colons ont été armés par l’autorité pour «une chasse à l’arabe», désarmé. Et les rapports de la police, celui de Paul Tubert diligenté par De Gaulle, les rapports et témoignages des Américains (voir Landrum Bolling) et des Anglais, sans oublier les Suisses, témoignent de la véracité des faits. Bouchareb a été plutôt indulgent, il n’a pas tout dit sur mai 1945. Il s’est contenté de résumer l’image atroce des tueries de masse. Et c’est normal, ce n’est qu’une fiction. Revoyez si vous avez le temps à consacrer à la vérité, les films documentaires financés par la France sur le 8 mai 1945, de Yasmina Adi (l’autre 8 Mai 1945) et celui de Meriem Hamidat (Mémoires du 8 Mai 1945). Ils vous renseigneront sur les vérités de ces massacres atroces que vous et vos semblables refusent de reconnaître, M.Luca. Alors que nombre d’historiens français reconnaissent les faits et en ont dit assez.
Il n’y a aucune falsification de l’histoire, il y a plutôt de votre part un excès de zèle politique. Vous ne vous êtes même pas documenté, ni lu, ni être informé des faits, vous réagissez dans une solidarité politiquement faussaire pour plaîre aux autres. Vous faites montre de votre apprentissage raté en politique et, pis encore, en mauvais historien. Ce qui vous intéresse, c’est de paraître aux spécimens de votre genre qui défendent un révisionnisme d’arrière-garde pour justifier leurs méfaits à l’égard d’un peuple qui était en droit de se défendre. Le reste n’est que superficiel. Le bourreau ne peut en aucune manière maquiller ses crimes et se mettre à la place de la victime!!!
Qui a inventé la guillotine? Qui l’a utilisée contre plus de 222 Algériens, de Mohamed Bouras, à Zabana, en passant par Fernand Iveton, Henri Maillot (Français pourtant) et ses frères de combat. Un combat qui vous dépasse de loin, cher député. Et vous avez énormément à faire et à apprendre pour vous imprégner de la grandeur de ces hommes morts pour un idéal et comprendre les misères du monde. Un combat qui nous rappelle la Commune, le droit à l’égalité, à la fraternité et à la justice. Ce sont des mots qui ne résonnent sûrement pas de la même manière dans votre cervelle que dans la nôtre...C’est encore chez vous que le dernier guillotiné est mort en 1977. Vous êtes les artisans de tous les malheurs du monde et vous continuez à l’être, en Palestine, au Sahara occidental, en Afrique et ailleurs. Réviser vos leçons d’histoire politique, M. le député, et n’accusez plus votre chien d’avoir la rage...
Vous faites honte à la vraie France, celle des hommes de foi, de loi et de justice. Les hommes qui ont défendu les inégalités, les droits de l’Homme, le respect des autres et d’autrui... Les Iveton, les Maillot et bien d’autres intellectuels français de souche, écrivains, artistes et hommes de grandes valeurs.
A bon entendeur, salut.
(*) Président de la Fondation du 8 Mai 1945
J'ai pour ma part une idée de ce que la France peut représenter à mes yeux et dans laquelle j'ai un certain mal à me reconnaître actuellement, mais est-elle la "vraie" ou la "fausse" France, je serais heureux d'être éclairé...
Au fait, par la même, peut-être sauriez-vous également nous dire ce qu'il en est pour l'Algérie, "vraie" ou alors qui ce pourrait être être jugée comme "fausse" aux yeux de certains puisque ne reconnaissant pas, ou peu, ou difficilement, ou mal, une part non négligeable de ses fruits... d'hier, d'aujourd'hui. Et demain?
Comme quoi, une question peut en amener une autre, tout aussi subtile, n'est-ce pas?
EW
2 - Communiqué de l'ARAPREM
La provocation :
L’effet boomerang :
R. Bouchareb a raison d'appeler les Pieds-Noirs à dépasser les clivages! En tant que franco-algérien, en juste interprétation des choses, il se doit également de faire le même appel aux Algériens. Je ne l'ai pas entendu pour ma part. Et vous?
Il a même dit " les Pieds-Noirs, vous avez votre mémoire, les Algériens, nous avons la nôtre". C'est là que le bât blesse en quelque sorte puisque franco-algérien il aurait dû alors faire preuve de "neutralité" (oui, je sais, c'est dur) en évitant d'utiliser le "nous" pour les uns et le "vous" pour les autres, ratant là en quelque sorte (par cet forme d'aveu incontrôlé) l'oeuvre de reconnaissance de mémoires (à quand l'oeuvre de réconciliation des mémoires?) qu'il s'est assigné par ce film...
Comme je l'ai déjà écrit, la mémoire des uns doit devenir, et vivre avec, celle des autres. La route sera longue, mais c'est LA route.
EW
3 - un regard honnête porté sur 1962 à la lecture de l'actualité : "les mal aimés".Lu sur Riposte Laïque.
Wagner
le 01.06.10 à 10:56
dans l/ Débats / Points de rencontres
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