D'Algérie - Djezaïr
Mouvement de réconciliation

"Hors la loi", suite...mais pas fin!

I have a dream

Depuis des semaines je lis beaucoup sur le film et son objet afin de ne pas mourir idiot et pour tenter de sortir des clivages. Je pensais en savoir pas mal, je constate que j'ai encore beaucoup à apprendre. Qui d'ailleurs peut se targuer du contraire? Vous?
Alors, j'en sors lessivé, et ce n'est pas fini, de ces lectures d'où émergent tant de souffrances, d'incompréhension, parfois de méchanceté. 
Articles, textes, courriers des lecteurs, motions contre motions, pétitions contre pétitions, chacun essayant de convaincre du bien-fondé de son analyse, certains en appelant à la censure, d'autres à la désinformation, quand par ailleurs "l'on" tente de nous ouvrir les yeux sur le pourquoi du comment ("qui de la poule ou de l'oeuf était avant..."), certains même voulant justifier l'extrême violence (mais comment le peut-on quand elle s'exerce, non pas sur celui qui tient la hache, le couteau ou le fusil se mettant alors en situation de violence en retour, mais sur d'innocentes victimes, des enfants ayant été les premières des folies du 8 mai 1945?)...tout cela tourné vers la masse sans forme dite du "grand public" se préparant en ces jours d'été approchant à bien d'autres choses sèrieuses, le foot notamment. Tout un chacun prêchant donc plus ou moins pour sa paroisse les lignes de front étant depuis bien longtemps, ô désespoir, assez clairement définis!
Oui, pour de multiples raisons n'étant pas que de "coupables omissions" dont certains silences seraient l'expression tant ayant été écrit (et restant à écrire) sur L'Algérie française et sa conclusion dramatique, la guerre ne semble pas finie. Cela est bien triste. 
Une écriture abondante, surtout en France où les historiens ont accès parfois sous dérogation à la quasi totalité des archives puisant à toutes les sources foisonnantes. Pas en Algérie où celles du FLN et de l'ALN apporteraient bien des réponses si les historiens, tout comme n'importe quel écrivain, étaient libres d'écrire en dehors des sentiers balisés. Là où l'Histoire est bien évidemment officielle aurait-on tant de choses à cacher qui remettraient en cause bien des "légitimités" sources de profits divers et variés (et transmetables de génération en génération)?

A ses lectures parfois pénibles et douloureuses par bien des positions tranchées par leurs poids respectifs et légitimes de maux, il m'est venu une évidence, en espèce un rêve éveillé...Mais c'est bien sûr, la concorde espérée par beaucoup de ceux partageant la même volonté de partage de la complexité des mémoires algériennes, cette concorde ne peut s'accomplir qu'à partir du moment où la mémoire des uns devient partie intégrante de celles des autres en autant de capacité à la compassion et donc, parce que cela n'est pas un gros mot mais un espoir dans un monde en folie, le chemin le plus court vers la fraternité!!! CQFD...
Et pourtant, ce film le démontrant de bien des façons, ce chemin est encore long à parcourir, aussi à D'Algérie-Djezaïr qui l'a entamé car empli de (bonnes) volontés.

Il faudrait pour y aider, un geste symbolique fort, conjoint des communautés concernées. Pour ma part, j'en ai l'idée d'un, et vous....

A vous lire.
Eric Wagner


"Nous portons tous en nous nos bagnes, nos crimes et nos ravages. Mais notre tâche n'est pas de les déchaîner à travers le monde; elle est de les combattre en nous-mêmes et dans les autres". Albert Camus, L'homme révolté, V.

Wagner le 01.06.10 à 07:38 dans l/ Débats / Points de rencontres - Lu 802 fois -
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